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L'1consolable est payé à rien foutre

by L'1consolable

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1.
On a du taf, mais c'est pas celui qui fait baver les autres, c'est celui qui nous en fait baver [nous autres] on a le chômage, mais c'est pas ça qui nous fait rêver, ni être en charge des marges d'une entreprise privée, j'ai un budget, même si c'est pas celui de l'armée, et des projets, donc j'ai pas le temps pour travailler, je suis né en france, et il y a la CAF pour me payer, donc je laisse le taf à ceux qui ont tendance à s'ennuyer, ça les fait rire, pourtant je sens qu'ils sont blessés, avec mes rimes, ils ne savent jamais sur quel pied bosser, et ils se demandent si c'est bien eux qui sont visés, et si oui, si dire ça ce n'est pas les mépriser, j'ai des messages que Mickaël (Manpower) m'a laissés, pour me dire d'être sage auquel cas on me reprendra à l'essai, j'ai des dossiers sur lui et son agence et le montant du salaire mensuel de n'importe lequel des ministres français, l'économie, circulation sans partage des fonds, chômage,assedic, répression, récession, augmentation de la disproportion, simulation du bonheur dans le poste de télévision, pas de quoi vivre dans l'allégresse, pas de quoi rire dans la détresse! Chez la jeunesse on manque de solutions, paralysie et manque de temps, Sarkozy qui nous ment, personne en qui croire durablement magouilles financières, vulgaires boulots précaires, comptes bancaires à découvert, système bancaire par nous couvert, incitation à la consommation, faut qu'on leur file du fric, médias: vitrine publique de leurs opérations, TF1 en avoue le but, beaucoup de pubs, d'annonces qui passent, Patrick Le Lay n'a pas de mal à se regarder dans une glace, déraison, les bêtises qu'on met dans nos têtes, pour qu'on s'entête à prendre des crédits, pour qu'on s'endette, le fisc qui baisse les taxes, les firmes qui baisent l'état, qui dressent le peuple, qui lui dictent ses besoins pour lui vendre une auto, un pavillon, lui montrent de belles photos, et lui font croire que son avoir suffira à pouvoir lui faire oublier tout c'qu'il a fait pour l'avoir... ...le mal de vivre...c'est juste à cause du taf... ...si du taf j'me tire...c'est juste à cause de ça!
2.
Conversation téléphonique du 12/12/2006: Appel du 01 49 75 91 90: -Allo? -Oui, Naïm. Mickaël (Manpower) à l’appareil... -Bonjour… -Dis-moi, j’t’appelle parce qu’apparemment y’aurait des soucis avec l’employeur… -Non, non, mais attends, j’vais t’expliquer… -Notamment, tu demanderais à être payé toutes les heures travaillées; tu demanderais aussi à être payé en heures de nuit quand tu fais des heures de nuit; et puis t’exigerais même les équipements de sécurité! Tu demanderais à aller aux toilettes durant les 9 heures de vacation, et j’en passe, et des meilleures!Alors, écoute, qu’on se mette bien d’accord! T’es pas au Parc Astérix, t’es au travail!Et au travail, on travaille! On n’est pas là pour s’amuser, c’est clair?!! -Ouais, mais c’est pas la question là, attends… -Donc, de deux choses l’une: nous, on veut bien te réintégrer dans les équipes, mais tu bosses… -Mais j’bosse, mais simplement… -Et tu t’plies aux règles en vigueur dans l’entreprise! Che Guevara, la révolution, tu fais ça où tu veux, mais pas sur le lieu de travail... -Vas-y, il m’laisse pas parler… -Tu montres que tu t’impliques, t’arrêtes de compter les 30 minutes en plus par-ci, les 15 minutes en plus par-là, et tu t’investis vraiment, ok? Soit c’est terminé, on bosse plus avec toi, nous, hein?!!J’ai été clair? -Ouais. -Alors on fait quoi? D'abord: Ok, merci beaucoup...mais non merci! Quand j’aurai envie d’une corde au cou, j’viendrai leur faire signe, et même s’ils insistent et m’traitent de vermine, s’énervent, crient, s’indignent que j’respire à l’air libre, déterminent et inscrivent que je m’prive de mes droits, et terminent par faire mine d’estimer qu’j’suis coupable du déséquilibre social, parce que RMIste par choix, déserteur des listes d’l'A.N.P.E, quel délice! Désormais sans eux j’existe! Moi j’ai l’blues des blouses, du peu d’flouze, du peu qu’on nous octroie, cous’, pour plus ou moins 12x3 heures passées dans la bouse! Bouge! Pousse-toi, j’vois rouge, ta bouche! Ma bouche, moi, j’l’ouvre, pour que j’la ferme tous savent qu’il m’faut bien plus que tout c’que je touche, même si j’parle au présent, j’touche à présent qu’l’argent pour la bouffe, ouf! Et pour ta gouverne c’est avec l’argent qu’ils nous étouffent tous, j’pouffe de rire quand j’entends dire que l’taf c’est la source, ou pire, l’issue; depuis j’ai su qu’c’était la vie ou la bourse, j’sors de la course... En gros: J’ai l’blues du taf, en plus moi j’ai pas l’temps, et j’touche les CAF, donc j’palpe de l’argent, j’ai l’blues du taf, j’t’l’avais déjà dit avant, mais j’touche du bois, du taf, j’en ai plus depuis longtemps! Ensuite: Depuis longtemps j’ai décidé d’quitter l’navire, j’ai pris mon temps, pour trouer la coque avant d’partir, les prix montant, les salaires stagnant, j’avais d’quoi m’dire que tous autant qu’ils sont ils ont niqué mon avenir, donc bon, j’vous laisse, j’me tire, non, non, j’pars pas en tire, j’ai du renoncer à me dire qu’c’est dur sans, tu veux rire! C’est usant de se dire que ce que tu ressens -et c’est le pire!- peut t’trahir, t’aliéner à un objet, puis t’ensevelir comme tout le monde, mais quels sont nos réels besoins d’consommation? Quel est l’réel sens de nos vies? Car l’shopping c’est con comme passion! Faut dire qu’on consomme à fond, qu’l’on confond nos aspirations avec les désirs qu’ils font surgir en nous qui guident nos actions, Qui tire les ficelles? Qui s’retrouve ligoté par celles-ci? Qui dicte la marche à suivre? On marche, mais qui sait ce qu’on suit? Et puis, qui marche? Qui suit? Qui reste? Qui part? Qui fuit? Qui peste? Qui parle? Qui crie? Qui s’tait? Qui balance qui? Qui paie? Et en quelle devise? Car on sait qu’le temps c’est d’l’argent, d’l’argent -j’trouve- coûtant fort cher à gagner dans notre espace-temps, d’l’argent cher en sacrifices, d’l’argent qui requiert d’être absent d’sa vie et d’soi-même, donc qui nous crève, même si on verse pas d’sang, la vie n’est pas belle, la vie est telle qu’on la mène, on l’amène à être malsaine, essaye d’remplir nos poches au prix qu’nos âmes saignent, au prix d’laisser nos proches seuls, en les couvrant d’matériel, au prix d’plus leur consacrer de temps bien qu’ils aient tant de peine, autant dire qu’on tend à renoncer à être content, on paie comptant l’temps qu’on perd et on referme nous-mêmes la main qu’on tend tant on est cons mais tant pis si on s’complaît dedans, ce sera trop tard dans 10 ans par contre pour être mécontent d’ses choix, l’eau aura coulé sous les ponts avec le bon temps qu’on aurait savouré si on l’avait vu y’a longtemps, conscient qu’on sera que peu à réagir à temps, qu’on se le dise, je vous cède mon rang dans la file, j’sors de l’attente... En gros: J’ai l’blues du taf, en plus moi j’ai pas l’temps, et j’touche les CAF, donc j’palpe de l’argent, j’ai l’blues du taf, j’t’l’avais déjà dit avant, mais j’touche du bois, du taf, j’en ai plus depuis longtemps! J’ai l’blues du taf, en plus moi j’ai pas l’temps, et j’touche les CAF, donc j’palpe de l’argent, j’ai l’blues du taf, j’t’l’avais déjà dit avant, mais j’touche du bois, du taf, j’en ai plus depuis longtemps! Pour résumer: Depuis longtemps gros, j’suis là, j’fais mes trucs, ma musique, j’prends mon fric, c’est plus les Assedic, ni le SMIC, c’est la CAF, y’a moins mais c’est plus pratique! C’est l’blues du taf qui t’fout des baffes, si les classes et les cours te dépassent, bienvenue dans le monde du travail, l’école te fout sur la paille? T’as ta place! Es-tu prêt à être esclave, pendant qu’le patron s’esclaffe, avec des millions, des barres, sur chacun d’ses comptes-épargnes, hein? [J’ai l’blues] Es-tu prêt à c’qu’on n’tépargne rien, l’respect qu’on l’éloigne, hein? Pour les ressources humaines tu n’es que du bon bétail, bien! [Moi, j’ai l’blues…alors j’me casse à la CAF] Fin de conversation (durée: 5'09)
3.
Ode au RMI 04:41
Salut l'R.M.I, bientôt 25 berges; j't'ai, eh oui! J'allume un cierge à la mémoire du SMIC, car j'ai décidé de laisser pisser le taf, pour ce qu'ils m'paient! C'est pas l'F.M.I, t'sais! Ici, l'savoir est une arme mal aiguisée, si t'en sais trop, prends garde: on pourrait t'suriner, qui sait? Travailler trop, j'm'en garde, j'ai remis de l'ordre dans mon statut social: retraité à 24 ans et demi! J'demande pas grand chose, j'veux juste mes 2800 (francs), leurs jobs débiles, j'vis sans, car c'est épuisant, puis, sans vouloir offenser, j'm'appelle Naïm, laisser l'travail aux "français", ça paye pas d'mine, mais fallait y penser! Quand c'est chiant, c'est l'heure de s'lancer: "M'sieur, j'vais d'voir m'absenter d'manière insensée; j'prends la porte, mais j'vous laisse mon état de santé puisque votre usine m'l'a dérobé, c'est bête qu'dedans y'ait pas d'condés! Vous voulez qu'j'm'en aille? Y'a qu'à demander!" J'm'en vais, mais sans démissionner: les Assedic me refouleraient à l'entrée, et ça j'n'en ai aucune envie; en attendant les C.A.F, c'est à elles et à leurs thunes qu'j'devrai d'être en vie! En attendant les C.A.F, c'est l'taf, ou l'chômage, c'est dommage: l'second a pour lui tous les avantages! Ils sont trop barjes ceux qui vont au taf et j'l'ai dit, faudrait qu'lui vienne me chercher avec un bon café, un beau CDI, où il ferait bon aller pour pioncer au poil, celui qu'on a dans la main nous obsède et guide! J'veux pas bosser, j't'ai dit, j'dédie l'intégralité de mon temps à mes démos, CD, j'vis! Et puis l'taf y'en a pas assez, j'prends donc le soin, gentil comme j'suis, de l'laisser à ceux qui en ont besoin, sans plaisanterie, la société n's'en porterait que mieux si d'autres comme moi privilégiaient leur prochain plutôt qu'eux, vieux! En parlant d'vieux, j'ai fait une croix sur ma retraite, j'garde le R.M.I jusqu'au grand départ, sur ma tête! Tu peux m'croire l'ami, la C.A.F j'ai promis d'lui être fidèle, puisque j'vis d'elle, j'vais en exploiter toutes les ficelles, tout en crachant dans la soupe, en vomissant l'vermicelle, j'gratte la croûte du bout d'pain puisque l'pays m'aide! Y'a pas de doutes, tu t'doutes bien que jamais j'dirai "Merci", les formules de politesse ont expiré, et si tu veux m'faire culpabiliser, va falloir y consacrer ta vie, y'a qu'là qu'j'aurai mal d't'l'avoir subtilisée! Mais oui, je me sens une habilité à éviter la débilité du monde du travail et d'sa sociabilité, et j'dis au monde avec témérité qu'c'est un congé très mérité après qu'mes diverses expériences m'aient irrité, et j'signe, avec ma destinée un Contrat à Durée Illimitée dont la zique est l'unique activité! Ainsi, j'me délivre de toute captivité, perdre les trois quarts de ma vieà la gagner, j'vais peut-être éviter! Le propre du travail, c'est d'être forcé, or, le propre d'un homme libre, c'est de s'efforcer d'être fort, j'm'en efforce et j'essaie d'rester vivant, pas comme ceux rentrant du travail exténués et s'affalant sur le divan après avoir allumé la télé dont cathodique est le tube, dont méthodiques sont les pubs les poussant à plus consommer, et donc à plus travailler, pour qu'ils puissent consommer, mais puisqu'ils consomment, les sommes sont élevées et il faut travailler, travailler pour payer ce qu'on aura consommé ou ce qu'on va consommer, vu qu'on aura travaillé, on s'y met! On va s'offrir des trucs au sommet, avec des crédits dont l'réel taux est celui du travail qu'ils vont entraîner mais on l'omet, et désormais l'temps qu'représente la vie sert à bosser pour rembourser, loin de nos familles et amis! Moi, ma vie, j'veux pas qu'elle ressemble à celle du commun des victimes du système capitaliste, et d'un vol qu'on légitime, j'veux pas être un esclave sans chaînes de plus, tant pis pour la caisse, moi j'prendrai le bus, l'vélo ou mes jambes, et j'redresse le buste, j'suis fier, juste de ne plus être leur pute! J'suis prêt, ma vie j'en connais le but, but que j'suivrai, car si j'le compromets, je chute! Je survivrai, sans gagner des sommes astronomiques au prix qu'un patron me nique, je survivrai, merci! L'adage est erroné, donc je n'vais pas l'chanter: si "ne rien faire c'est la garder", comment l'travail pourrait être la santé?! J'ai, moi, chanté l'Blues du taf, et c'est pas pour rien, si vous avez l'blues, vous saurez peut-être d'où ça vous vient, en attendant chacun fait ses choix, j'ai fait l'mien, j'allume un cierge en mémoire du C.P.E de De Villepin! J'aime le R.M.I...
4.
Réussir 07:51
Introduction Extrait de la réponse faite par Nicolas Sarkozy à l'une des questions qui lui furent posées lors de l'émission "J'ai une question à vous poser" du 05/02/2007. Etape 1: Réussir, c'est engranger un max d'argent généralement, j'ai rarement vu qu'c'était partager! Réussir, c'est tout saccager, pourvu qu'ça nous rapporte des bénéfices et des parts, sachez qu'réussir, ça s'fait tout seul, dans son coin, c'est pour soi, moins on est, plus on a, on est loin des slogans "tous ensemble!" et "main dans la main", là c'est "chacun pour soi", la main dans la poche du voisin! Réussir, c'est mentir, c'est trahir ses coéquipiers si on pense en bénéficier! Réussir, c'est aller loin, loin des autres, là où on est l'centre du monde, pas les autres, là où les autres, ben! ma foi, c'est les autres, et où les ambitions qui comptent, bah c'est les notres! Réussir, c'est réussir ses études, son parcours scolaire, avoir des super notes sur les bulletins, apprendre à dominer sa colère, ne plus l'exprimer qu'sur des bulletins de vote! Réussir, c'est réussir à l'école, intégrer la notion d'compétition et la méthode, désintégrer la concurrence: faire mieux que son voisin, mieux que son cousin, mieux que son copain, mieux que les anciens, mieux que n'importe lequel des êtres humains, mieux que les martiens! Réussir, c'est réussir ses concours, être le premier d'sa promotion, et viser le Goncourt, accéder à la promotion sociale, après laquelle on court, les grands nous en faisant la promotion; réussir ses concours, parce que cela concourt à montrer qu'on est performant dans la rivalité, qu'on maîtrise parfaitement notre émotivité, et qu'on est un gagnant, parce qu'on est le premier! Rappel: Réussir, c'est pas penser, c'est pas plancher, c'est pas s'lancer et changer sa psyché; réussir, c'est pas chanter, c'est pas danser, c'est pas dans ces disciplines cadencées; réussir, c'est pas écrire, c'est pas parler, c'est pas lire, pas s'écouter, pas bavarder; réussir, c'est pas dormir, c'est pas rêver, c'est pas jouir, pas s'faire plaisir, pas paresser! Etape 2: Réussir, c'est trouver du travail, prouver qu'on est prêt à en baver pour de la maille, à force de baver d'vant les publicités qui nous assaillent; réussir, c'est s'en offrir tout l'attirail! Réussir, c'est accéder à la consommation, vu qu'on est jugés plus sur ça que sur nos actions! Réussir, c'est bien gagner sa vie, ou juste gagner sa vie, parce que la vie c'est pas gratuit! Réussir, c'est se faire à cette idée, faire le vide et speeder pour qu'elle puisse nous guider, vite, la réussite, c'est ici, et tout de suite, et on s'fiche de ce qui s'passe ensuite! Réussir, c'est savoir se soumettre aux ordres d'un maître, ou encore d'un sous-maître, ou alors savoir soumettre les autres, le maître, y'a rien d'mieux que de l'être! Réussir, c'est monter son entreprise, montrer qu'on en maîtrise la responsabilité, avoir l'habileté qui, en période de crise, génère des bénéfices, quelle qu'en soit l'activité! Réussir, c'est faire ses affaires sur l'dos des gens pendant qu'l'agent matraque les réfractaires aux lois d'l'argent! Réussir, c'est faire la guerre à ceux nous dérangeant, et puis les mettre à terre! Rappel: Réussir, y'a pas d'essai, c'est pas "peut-être", c'est paraître, non pas être ce qu'on veut être; réussir, c'est pas philosopher, c'est pas s'interroger, pas partager ses réflexions et ses projets; réussir, c'est pas dans l'art, c'est pas dans l'âme, car ce qu'on a du mal à voir, on le condamne; réussir, c'est pas donner, c'est pardonner au système d'nous avoir fait oublier ce qu'on est! Etape 3: Réussir, c'est mettre un terme à l'idée selon laquelle tout autre système peut être intéressant, c'est viser à ce que le sien soit prédominant, voire seul existant, en tous cas l'seul excitant, d'où la pub! Réussir, c'est s'faire d'la pub, savoir se vendre, faire la pute, à travers la propagande! Réussir, c'est dire:"C'est grâce à moi!" quand ça va, "C'est pas d'ma faute!" quand tout se vautre; ajouter "C'est celle des autres!" Réussir, c'est être conforme à la norme selon laquelle ceux qui nous forment fonctionnent! Réussir, c'est devenir ce que nos parents ont été, ou ce qu'ils n'ont pas pu être sans jamais pouvoir l'accepter! Réussir, c'est devoir être l'être que nos géniteurs rêvent de nous voir être, ou bien disparaître à leurs yeux, savoir dire "Amen" à leur Dieu, et contempler le même horizon à partir du même lieu! Réussir, c'est le même lieu commun, commun à tout le commun des mortels, contraints d'en venir aux mains pour en conquérir une parcelle, en commençant par celle dont l'voisin rêve au prix d'une concurrence bête et malsaine! Réussir, c'est faire mieux qu'lui, mieux que quiconque, c'est l'ambition et la détermination qui comptent, pas les moyens! Réussir, c'est savoir s'en donner les moyens, écraser l'voisin s'il ne nous sert à rien! Réussir, c'est se caser, se marier, acheter dans un beau quartier un pavillon convoité, avoir une voiture assez puissante pour qu'on la regarde passer, avoir deux gosses, un chien, et un jardin, les terrasses c'est dépassé! Réussir, c'est vendre des CD, passer à la radio, si on est un rappeur c'est être idiot, et baver sur un succès conforme à c'qu'on attend d'nous, rêver d'bimbos, de bolides, et de beaux bijoux! Rappel: Réussir, c'est pas donner, c'est vendre, voir ses marges de profit s'étendre; réussir, c'est pas flâner, c'est pas prendre le temps, c'est s'empresser et s'magner toute l'année; réussir, c'est pas vivre, ni être en forme, c'est suivre des normes, y être conforme; réussir, c'est pas "cool", c'est pas "bien", c'est pas soi, ça déçoit, c'est malsain! Conclusion Extrait de la réponse faite par Nicolas Sarkozy à l'une des questions qui lui furent posées lors de l'émission "J'ai une question à vous poser" du 05/02/2007.
5.
Sitcom 04:30
Saison 1: Episode 1: Séverine ne va pas très bien, [rires] elle trime et s'échine, se fracasse les reins, son chef s'indigne, dit qu'elle ne fait rien, Séverine augmente le régime! Episode 2: Elle imite la machine dans son rythme inhumain, elle va vite, si vite, qu'elle se coupe une main, elle file à la clinique, heureusement pour demain, il lui reste une main valide! [rires] Episode 3: L'réveil fait dring!, il est 4 heures du matin, notre héroïne retourne au turbin, son copain trouve ça stupide mais elle y tient, loin de l'usine Séverine déprime! Episode 4: Séverine ne vas pas très bien, elle dort mal et part à reculons l'matin, rentre en vie l'soir mais n'a plus envie de rien, Séverine pense au suicide! [rires] Générique: Séverine s'échine, Séverine se ruine, Séverine s'assassine... ...elle bosse à l'usine! [rires] Saison 2: Episode 1: Quentin, le copain d'Séverine, s'inquiète un peu au sujet d'sa copine, [rires] il voudrait bien l'aider mais lui termine vers 10h20 à la Porte Dauphine! Episode 2: Lorsqu'il revient, Quentin trouve sa dulcinée, en train de dormir pour tenir à l'usine, et Quentin a faim, avale un truc pas très clean, et puis la rejoint, et éreinté décline! Episode 3: Quentin, quant à lui, bosse dans l'marketing, au bout du compte, il est au bout du fil, il vend des choses aussi chères qu'inutiles, il dit qu'ça n'fait rien, qu'il n'trompe qu'des imbéciles! [rires] Episode 4: Ca fait maintenant 1 an qu'il fait ce taf débile, Quentin en a assez de passer des coups d'fil, il devient même agressif avec Séverine, Quentin est sous Lexomil! [rires] Générique: Quentin déprime, Quentin certes trime, Quentin s'abime... ...il fait d'l'intérim! [rires] Saison 3: Episode 1: Sylvain, l'un des imbéciles auquels Quentin vendit son lot d'ustensiles, enchaîne les emprunts: 1000, 2000, 3000, s'il ne fait rien, il s'ra sans domicile! Episode 2: Sylvain s'turlupine lorsque soudain, sur une vitrine, une affiche le retient, elle dit qu'samedi un MacDo ouvre sur Loudun, Il s'dit qu'il tient la chance de sa ville! [rires] Episode 3: Il passe un entretien, rien d'très subtil, avec un crétin [rires] que l'métier mutile, dès le lendemain il reçoit un coup d'fil, Sylvian est pris, sa tenue il enfile! Episode 4: Au bout d'deux semaines pile, rien ne l'retient, il en a marre d'être speed, marre d'être un chien, il rentre chez lui, ouvre une lettre, prend sa tête dans ses mains, Sylvain pend au bout d'une corde, immobile! [rires] Générique: Sylvain, livide, fait l'point, fait l'vide, Sylvain s'liquide... ...il f'sait d'la restauration rapide! [rires] Fin.
6.
[C'est l'blues, c'est l'blues, c'est l'blues, c'est l'blues...] C'est l'blues du taf, qui t'fout des baffes, si les classes et les cours te dépassent! Bonjour! Bienvenue dans le monde du travail, l'école te fout sur la paille, t'as ta place! Es-tu prêt à être esclave, pendant qu'le patron s'esclaffe, avec des millions, des barres, sur chacun d'ses comptes-épargne? Es-tu prêt à ce qu'on n't'épargne rien, l'respect qu'on l'éloigne? Pour les ressources humaines tu n'es que du bon bétail! Tiens, viens, approche, mais n'espère pas t'remplir les poches, les principes auxquels tu t'accroches, sache qu'ici tout le monde y déroge! Aux heures sup payées on renonce, dès qu'on l'peut on dénonce le collègue pour qu'il retourne faire les petites annonces! 20 minutes pour manger, et pas 1 pour s'venger, 8 heures d'exposition à des gros cons pas près d'changer! C'est la merde à l'usine! Tu préfères l'intérim? Parfait, prépare-toi à dire adieu à tes rimes, tafer avec des gars pénibles, passer des fins d'mois terribles, parce que, travailler ou pas, chaque jour, c'n'est pas toi qui décide; c'est Mickaël à son bureau qui reçoit un salaire fixe, a la vie belle quand toi tu rôdes dans les files des Assedic! Les paperasses administratives, on connaît, des mois passent avant qu'ils s'activent, ils ont sommeil! C'est l'impasse sans qu'hélas on puisse consommer, dettes en masse, santé qui s'épuise, qu'on omet. Faut d'la maille, eh oui, au pire le R.M.I, pour l'estomac qui crie; quand vivrai-je de mes écrits?!! Paraît qu'c'est la crise? Faut croire qu'ça dépend pour qui: 14 000 euros mensuels bruts pour nos ministres; 172% d'augmentation pour Sarkozy; 7000 euros pour les députés + 1400 euros à vie! [tu suis?] Refrain: C'est l'blues du taf, qui t'saoûle et t'lasse, qui t'fout des baffes, tout ça pour des liasses! C'est l'blues du taf, qui un jour t'écrase, mais l'patron s'fout hélas qu'tu trépasses! C'est l'blues du taf, qui t'saoûle et t'lasse, qui t'fout des baffes, tout ça pour des liasses! C'est l'blues du taf, qui un jour t'écrase, mais l'patron s'fout hélas qu'tu trépasses!
7.
Deuxième personne du singulier: Toi, t'avais l'blues, comme nous tous, des chômeurs partout poussent les portes des Assedic et r'partent tous ouf, Bienvenue! Entre et prends un ticket, n'essaye surtout pas d't'expliquer, t'es d'vant un piquet! C'qu'il t'doit; te passer l'fric: pour lui c'est trop compliqué! C'qu'il voit: y'a pas la feuille Assedic et t'es nické, tu vois? Tu peux repartir chez ton patron l'supplier, même s'il est censé t'la filer, t'as l'temps avant d'le voir s'y plier! Pour grailler, j'espère qu't'es pas au mois près, bien qu'il n'ait rien à faire il a l'flair, sent qu't'en as besoin, donc verra après! Ca y est, tu goûtes au chômedu, les 3 premiers mois semblent durs, avant d'goûter aux sommes dûes! C'que t'endures, c'est tendu, et parfois même c'est tant dur, que tu retournes illico presto trimer pour une autre enflure, on savait tous les temps durs, mais toi en connaissais-tu l'étendue? Savais-tu qu't'allais finir étendu? C'est moins sûr... Refrain: T'avais l'blues du taf; là t'es au chômage, demandeur d'emploi, et c'est bien dommage, moi j'en veux pas, l'pays du fromage fera sans moi, j'en serai plus l'otage! Première personne du singulier: Moi, j'avais l'blues qu'palper l'flouze me coûte de m'prostituer dans toutes sortes de partouzes, m'faire baiser par l'patron, par l'comptable, le premier est un sale con; le second oublie qu'j'fais du rab, par l'agence d'intérim, courber l'échine dans l'urgence, par malchance ou par intérêt, à quoi ça rime? Par les collègues qui râlent qu'jsuis pas dans l'rang, par les collègues qui grattent de l'avancement, par les collègues qui disent que j'peux pas comprendre c'qu'ils vivent [...qu'ils disent!] parce que je n'ai pas d'enfants, par les prud'hommes, la justice qui va lentement, quand t'attends, quand t'as besoin d'financement, par l'inspecteur du travail qui va dans l'sens de ceux qui, eux, ont les finances pour le rendre heureux, puis par l'A.N.P.E, qui mène à être des boeufs, mais qu'est-ce-que tu veux que j'aille faire chez eux?!! Refrain: T'avais l'blues du taf; là t'es au chômage, demandeur d'emploi, et c'est bien dommage, moi j'en veux pas, l'pays du fromage fera sans moi, je crache dans l'potage! Toutes les personnes du pluriel: Qui n'a pas l'blues, ne se laisse aller à verser une ou deux larmes salées sur sa blouse? Qui tient l'coup devant l'coût de son salaire? Si hélas jamais le coeur ne s'allège il d'vient amer! Qui tient l'coup d'vant les comptes qu'il doit rendre à ceux qui comptent bien lui prendre le peu sur lequel il compte? En fin d'compte, qui tient l'coup dans la honte, dans l'dégoût, sous les coups de l'institution qu'il affronte? Qui tient l'coup? Et puis, qui tient les comptes? Car il y en a beaucoup qui coulent quand l'boulot les dompte! Et puis beaucoup qui tombent quand l'patron les refoule, quand c'gros con les foule aux pompes et sur eux s'défoule! J'dénombre des foules, qui s'trompent, consentent à être fou, l'font pour que le flouze en trombes déboule sur leurs comptes, moi par contre, j'suis fou, mais d'ce temps qui s'écoule à ma montre, et je n's'rai plus d'ce monde avant qu'je n'dessoule! Refrain: T'avais l'blues du taf; là t'es au chômage, demandeur d'emploi, et c'est bien dommage, moi j'en veux pas, l'pays du fromage fera sans moi, pour lui rendre hommage! T'avais l'blues du taf; là t'es au chômage, demandeur d'emploi, et c'est bien dommage, moi j'en veux pas, l'pays du fromage fera sans moi, tant pis s'il en fait un fromage!
8.
Renoncement 1 : On sait que j’ai du renoncer à m’procurer un écran plat, ce dernier m’aurait coûté de m’exténuer, de m’mettre à plat, de m’tuer à la tâcher 35 heures par semaine, 4 semaines par mois, si d’autres ont du temps à perdre ça les regarde, surtout pour un salaire ! Pas moi. Les repas, moi, j’les fais sans caviar, j’les fais sans foie gras, j’aime mieux manger peu mais « sain », que plein de n’importe quoi, j’préfère oublier mes besoins, créés par la publicité, répondre à la nécessité suffit à mes soins, à prendre soin de moi, car la vie qu’on a nous esquinte, ça on sait s’plaindre, mais faire le choix d’changer reste l’apanage d’une partie restreinte, j’ai moi songé à en être l’une des voix, et bien voilà ! Et je crois qu’il serait bon d’être exigeant, demander la lune des fois, cesser de s’contenter de c’qu’on a tant c’est scandaleux et par contre tenter de prendre c’qu’on attend à temps, c’serait 100 fois mieux que d’se laisser bercer par c’qu’ils nous racontent, j’lance un référendum sur l’taf en souhaitant que comme moi la masse votera contre ! Refrain : Si on consommait moins, ben ! on bosserait moins, et on irait bien, parce qu’on trimerait moins, Si on consommait moins, on les engraisserait moins, et on serait quelqu’un, quelqu’un… Renoncement 2 : On sait que j'ai du renoncer à m’procurer un écran plasma, qui pourrait m’faire kiffer mais qui m’ficherait dans le caca, car il me pousserait à devoir rembourser tant par mois qu’il me priverait de mon temps et j’aime autant pas, moi j’aime avoir le temps d’prendre le temps, prendre le temps d’lire un livre ou d’voir un film, d’écrire un titre, en pensant à ma vie entre temps, j’aime me réveiller lentement, puis ouvrir les yeux, et me lever, et rêver longtemps en contemplant les cieux, et m’élever, j’aime me sentir vivant, sentir que j’existe en écrivant des titres, en gravant des disques, en subsistant, défiant les obstacles, évitant d’me donner en spectacle, j’fais du sensé plutôt qu’du sensas’, pendant qu’les autres bâclent, ayez l’audace de tous démissionner, en laissant le boss seul face à la merde dans laquelle il a sciemment mis son nez, l’heure d’la désertion a sonné, la guerre économique s’passera sans nous, sans quoi la lutte sociale nous passera sous l’nez ! Refrain : Si on consommait moins, ben ! on bosserait moins, et on irait bien, parce qu’on trimerait moins, Si on consommait moins, on les engraisserait moins, et on serait quelqu’un, quelqu’un… Renoncement 3 : Tu sais que j’ai du renoncer à un écran d’fumée, assumer quand j’ai su que mes yeux étaient embrumés, faire les choix conséquents, quand c’est qu’on s’décide à voir que dans l’équation « temps contre argent » les gens s’font avoir ?! Le temps est infiniment plus précieux, parce que plus rare, l’argent qu’une infinité d’encriers, et de buvards, de têtes mises sur des billets pour lesquels on perd la nôtre, on sert la haute instance financière et dit merde à l’autre, ce quelle qu’elle soit, c’est bête et j’vois qu’cette doctrine prédomine et perdure, les gens trouvent ça hyper dur de s’occuper sans s’empiffrer d’shopping, et d’air pur, pollué aux gaz d’échappements, sortant d’la voiture nous servant, c’est sûr, à aller taffer lâchement, bah c’est ça l’plan : pour nous aliéner à notre taf et l’argent dérisoire qui en émane on nous amène des besoins absents, besoins auxquels on sait qu’il nous faut renoncer, ce n’est pas la croissance qu’il nous faut relancer, mais la décroissance qu’il nous faut lancer ! Refrain : Si on consommait moins, ben ! on bosserait moins, et on irait bien, parce qu’on trimerait moins, Si on consommait moins, on les engraisserait moins, et on serait quelqu’un, quelqu’un… Si on consommait moins, ben ! on bosserait moins, et on irait bien, parce qu’on trimerait moins, Si on consommait moins, on les engraisserait moins, et on serait quelqu’un, quelqu’un…
9.
Week-end 05:31
Jour 1: Ce matin, je fais oeuvre de courage, la preuve, j'mets tout mon coeur à l'ouvrage! J'reste couché et j'laisse le réveil sonner, désolé pour qui voudrait m'voir décoller! J'reste collé au lit, (à l'oreiller aussi) pas envie de m'lever pour aller bosser, j'oscille entre éveil et sommeil, impossible que l'on m'motive pour aller voir l'soleil! Aujourd'hui, de toutes façons il pleut! Sauve qui peut! -Moi, j'reste là- Que chacun fasse c'qu'il veut! Tant qu'on m'fout la paix, j'm'en fous, après, demmerdez-vous sans moi, j'me demmerd'rai sans vous! J'avoue qu'il m'suffit de peu, d'un peu d'repos, d'mapesantir sur l'pieu, tu vois l'topo? Tant pis pour l'boss, c'matin j'dors, hors de question qu'j'bosse, il fait froid dehors! Première résolution: J'ai décidé de n'pas travailler, [de rien glander!] de n'rien donner à la collectivité, [ça pourrait m'fatiguer...] j'ai préféré rester dormir, [j'vais quand même pas m'faire chier!] j'espère qu'sans moi, vous allez vous en sortir! [j'espère qu'vous allez vous en tirer!] ...Parce que de mon côté, moi, j'ai éteint mon portable, j'ai coupé la sonnette, et puis j'dois vous avouer que j'ai un peu la flemme d'aller jusqu'à la boîte aux lettres, j'ai mis l'réveil en pièces, puis j'ai mis des boules Quies, pour être sûr que personne ne vienne troubler ma paresse, bref, je risque de n'pas être facile à joindre, passez par un pigeon voyageur si vous d'vez vous plaindre, voilà j'vous laisse, Morphée m'attend, je retourne l'étreindre... Jour 2: Aujourd'hui, samedi, faut qu'j'aille faire les courses, ne me demande pas si ça m'dit, mais combien j'débourse! Cet après-midi, à Auchan, faut qu'j'étudie comment dépenser mon argent, non pas qu'j'en ai trop, mais question d'principe! Sinon, pourquoi j'vais au boulot, qu'j'casse ma pipe, Si c'est pas pour m'magner d'foutre en l'air, le peu que j'ai gagné avec mon petit salaire?!! Aussi serais-je fin prêt, comme tout-un-chacun, à passer l'plus clair d'mon aprèm' dans les magasins! Possible, mais là y'a un problème, je crois bien que j'ai la flemme, et quand j'ai la flemme, y'a pas moyen que j'daigne bouger, à moins que ne me prenne l'envie soudaine d'aller m'coucher! Du coup j'ai trouvé mieux qu'faire la course pour les courses, j'm'enferme dans ma caverne, et j'fais comme les ours: j'hiberne! Deuxième résolution: J'ai décidé de ne pas aller [m'emmerder!] dans les boutiques et de n'rien acheter, [ça m'permettra d'économiser!] j'ai mieux aimé rester rien faire, [me prélasser] comme truc à faire, c'est c'que je préfère! [j'en ai jamais assez!] ...Et puis de toutes manières, là, j'ai pas beaucoup d'fric, j'ai plus mon salaire, et j'ai pas droit aux Assedic, tout ça parce qu'hier j'me suis pas l'vé pour aller au taf, Dieu l'père, en la personne du boss, m'envoie à la CAF! Vu qu'j'suis en galère, j'en profite pour prendre une pause, et j'essaie de n'rien faire, plutôt qu'de faire aut'chose, et de n'plus voir tous ces connards ça m'fait trop d'bien, pour aller risquer d'les croiser au hasard des magasins!... Jour 3: Aujourd'hui, dimanche, il faut qu'j'aille voter, c'est la dernière manche, tu suis?, j'peux pas fauter! Y'a mon pays qui m'attend, il attend qu'pour lui j'arrive à temps! Ses lendemains sont entre mes mains, ainsi qu'entre celles de millions d'citoyens, qui vont pouvoir, dans l'isoloir, faire savoir qui ils veulent voir au pouvoir, c'est beau! Ainsi tout l'monde se lève pour la démocratie, moi, j'fais la grève, j'reste assis! Moi, j'bouge pas si sur Arte ils diffusent un programme sur la r'production des méduses! Les yeux écarquillés, j'suis ébahi et j'reste scotché, et dire que, comme un con, j'ai failli aller voter! Mais j'ai opté pour une petite sieste diurne, plutôt que d'me casser les burnes à passer aux urnes! Troisième résolution: J'ai décidé de boycotter [leurs imbécilités] leurs bureaux d'vote, et de n'pas voter, [avec docilité!] j'ai pas envie de faire mon devoir, [j'arrive pas à m'faire à l'idée!] qui sera élu? J'verrai bien ce soir! [Peut-être ce s'ra Jonhy Halliday!?...] ...J'dois dire qu'de toutes façons je pense pas que ça changera grand-chose, il nous chantera peut-être une chanson? Un duo avec Véronique Sanson?! pourquoi pas? Ca nous changerait de ceux qui font chanter les autres en f'sant croire qu'eux sont vertueux, tant avides de pouvoir qu'ils sont! Ca fait 30 ans qu''ils nous racontent les mêmes histoires, on connaît la chanson, et, au fond, si le vote devait changer le cours de l'histoire, on pourrait toujours courir pour aller à l'isoloir!...
10.
Une première: Quand tu rentres du taf le soir, tu tires une taffe en bavant d’vant ta fille sur sa balançoire, toi aussi t’aimerais bien jouer, mais bon, t’es trop con, et trop vieux, il faut bien l’avouer, en vrai, t’as jamais rien fait d’ta vie, d’cette vie remplie de vide, où l’travail est ton alibi, et tu es marqué d’un air grave, par frustration et aigreur malgré ta frayeur qu’on s’en aperçoive, Dieu ! Que de privations, s’lisant dans l’odieux mépris que tu éprouves pour ton p’tit garçon, sur qui tu déverses ta haine, de peur qu’il ne devienne un p’tit branleur, et qu’il te malmène, comme te malmène ton boss, et même si t'as mal, tu dis « Amen », et tu bosses, tu réponds « oui, patron », et si c'sale con t'demande d'lui cirer les pompes, tu dis pas « non »! pas vrai? Tu sais qu't'es plus con qu'lui, la preuve, tu t'mets à l'oeuvre dès qu'il t'le dit, tu es un imbécile, mais plutôt qu'ça, tu t'dis qu't'as pas l'choix, c'est plus facile, n'empêche que tu l'vis mal, tu dors mal, tu manges mal et tu trouves ça normal??!!! au fond tu t'poses pas la question, d'abord t'as pas l'temps, quant à prendre le temps, pas question! C'est con car t'es aigri, et tu t'es mis à haïr les bénéficiaires du R.M.I, et tu vas t'saoûler au bistrot, en crachant sur les bicots par la faute desquels tu t'épuises trop, et presto, tu vas t'écrouler sur l'comptoir, du bar où tu viens d'dépenser 40 euros, pour boire, pour oublier dans l'ivresse, que c'est à toi, et toi seul, que tu dois ta tristesse, que tu dois ton calvaire, que tu dois d'avoir envie d'faire aut'chose, et de n'pas l'faire, et c'est à toi, que tu dois ta misère, la toile dans laquelle tu t'débats, ce sont tes doigts qui la tissèrent, donc t'as la rage, t'as la haine, tu d'viens barje, mais l'problème, c'est qu'au fond ta cage, tu l'aimes [pourquoi?], car elle te protège de toi, qui sait de quoi tu serais capable si tu n'étais pas à l'étroit, et si encore ça n'était, que ton propre malheur que tu orchestrais, d'accord, j'l'admettrais, mais non, tu emmerdes le monde, et fais payer au plus grand nombre le prix d'ta vie immonde! Refrain: 1000 raisons d'tuer, j'cherche à aimer, et mes semblables me donnent 1000 raisons d'tuer, moi, j'voulais juste aimer, mais toi, toi, tu m'donnes une raison d'tuer, moi, j'cherche à aimer, et mes semblables me donnent 1000 raisons d'tuer, moi, j'aurais aimé aimer, mais toi, toi, toi... Une seconde: Depuis qu't'as été promus, chef d'équipe, ça a été l'déclic, tu t'remues, tu cherches les p'tites, bêtises, les p'tits abus, les pauses qui durent, d'ailleurs pour sûr en pause t'y vas plus, non, tu prends bien trop à coeur, de coincer les branleurs, de leur faire passer, un sale quart d'heure, regarder, s'ils arrivent bien à l'heure, recadrer les râleurs et ôter aux leaders leur haut-parleur, grâce à ça, tu te sens important, tu t'dis qu'c'est un peu grâce à toi si l'biz du boss est bien-portant, si ses caisses se remplissent, c'est qu'tu surveilles en bon complice le taf que les autres accomplissent, j'espère que tu t'rappelles, qu'à l'heure d'la paye, t'auras pareil que tes p'tits camarades d'la veille que tu harcèles, allez, disons 100 euros d'prime, bref pas d'quoi oublier que tes collègues t'méprisent et qu'tu déprimes, mais d'puis qu't'as pris du grade, tu t'sens un peu comme si t'étais d'vant eux au hit-parade, tu prends, des airs supérieurs, t'inclus dans ta démarche, qu't'as monté des marches que t'es l'meilleur, que pour toi ça marche, que l'taf est payeur, que l'patron t'lâche une fiche de salaire qui a d'quoi faire peur, la vache!, en être réduit à de tels mensonges, pour une popularité qu't'auras jamais même en songe!, mais bon, au fond, tu l'as bien cherché, à jouer les / p'tit chefs / zelés et à sans cesse tous les faire chier, tu n'as qu'le r'tour, de la monnaie d'ta pièce, à propos d'pièce, combien est-ce-qu'on t'verse, pour que t'encaisse?!!, hein?!!, et pour qu't'en fasse des caisses, pour qu'tu t'empresses, d'aller sans cesse, dénoncer tes collègues pour qu'tu t'engraisses?!!, bref, tu collectionnes les abus d'pouvoir, tu les espionnes pour tout voir mais fondes tes rapports sur des bruits d'couloir, tu écourtes les vacances, ajournes les avances, sanctionnes les absences, à l'affût du moindre temps d'latence, c'est pas d'chance, je pense, à eux comme à toi, car eux n'auront plus d'job, plus d'toit, ils n'auront plus qu'toi pour la sentence, ils n'auront, ni foi ni loi, car rien n'aura plus d'sens, pour eux, si c'n'est s'venger d'toi, toi, tu n'auras plus qu'tes doigts, sur qui compter, sans compter, qu'on pourrait t'les couper, ou t'édenter l'temps t'est compté, t'as escompté/t'él'ver, en marchant sur les autres, il s'peut qu'tu t'vautres, et qu'tu puisse plus t'rel'ver qu'on vienne t'ach'ver, t'briser les hanches, et les côtes, qu'ça en branche d'autres, d'voir comment tu marches avec 2 jambes cassées, puis tu sais, j'te dirais bien qu'j'te plains, mais lorsque j'bossais, j'aurais bien fait pire à tes p'tits copains!, Ça n'peut donc que m'réjouir, qu'tu t'en prennes aux miens, car tu leur donnes au moins, oh!oui!au moins... Refrain: 1000 raisons d'te tuer...j'cherche à aimer, et mes semblables me donnent 1000 raisons d'tuer, moi, j'voulais juste aimer, mais toi, toi, tu m'donnes une raison d'tuer, moi, j'cherche à aimer, et mes semblables me donnent 1000 raisons d'tuer, moi, j'aurais aimé aimer, mais toi, toi, toi...
11.
Constat 1: Le monde appartient à ceux qui se lèvent tôt, bon y'en a des tas, mais y'a toujours un taux, d'grosses fainéasses qui s'prêtent pas au jeu, perçoivent les aides de l'état plein pot et paient pas d'impôts, je suis d'cette race et cesserai pas d'sitôt, j'kiffe trop faire la grasse mat', m'dis pas qu'pas toi, pas d'mythos! La graille et l'repos: nos besoins vitaux!J'assiste au drame de ceux dont l'travail les en prive trop, ceux que la maille attire trop finissent tôt à l'hosto, croupissent, autistes, hôtes des lits d'hôpitaux, puisqu'au fil des ans, les gens s'mettent en tête qu'l'argent les rendra grands, riches, beaux, ils s'entêtent mais risquent gros car t'as beau être costaud la cadence t'épuise trop, par malchance tu bosses trop et quitteras ton poste au bord du bout du rouleau, la tête sous l'eau, la mienne sous l'oreiller! Refrain: Quand tout l'monde sort, que l'soleil pointe le nez dehors, j'ai sommeil! Je mets à mort le réveil, pour le confort d'mes oreilles, et j'mendors... Constat 2: Le monde m'appartient pas, j'me lève pas tôt, de facto je n'y tiens pas, mais j'fais cadeau, j'lègue à d'autres ma part du monde, pourvu qu'tous les connards du monde m'laissent peinard au plumard! D'autant qu'depuis ado j'mène en bateau les chiens qu'la société pousse à m'faire lever tôt, j'les envoie vers le véto, pour me tourner les pouces sans accroc, piquez-les tous!, et Dieu reconnaîtra les chiens car c'est un pro, lui qui est tout là-haut, moi j'suis bien au lit dans de doux draps chauds, oui, car la nuit j'bosse mon flow, et l'matin faut qu'jreste au chaud, contre tout précepte gaucho, qui voudrait qu'j'me lève puis qu'j'prenne l'auto, pour aller gagner du blé presto au taf, à faire l'cuisto à MacDo j'gagnerais à peine plus qu'aux CAF, sans les avantages fiscaux! Refrain: Quand tout l'monde sort, que l'soleil pointe le nez dehors, j'ai sommeil! Je mets à mort le réveil, pour le confort d'mes oreilles, et j'mendors... Constat 3: La France qui est debout tôt, j'la connais pas, avant 13h30 j'fais dodo, déconnez-pas! Se lever à l'aube pour le boulot? Quoi? Moi? Plutôt m'jeter sous une auto qu'adopter le topo métro-boulot-dodo, faire des boulots d'prolo pour être au bout du rouleau et avoir les boules au dodo, poto, plutôt m'fracasser l'crâne sur un poteau! Plutôt m'foutre au feu, ou m'jeter du haut du bureau où d'autres ont du attendre ma venue tôt, plutôt ça qu'être un bon toutou comme Pluto, plutôt n'importequoi, que d'me lever plus tôt, vu qu'au bout du compte, moi, il m'faut du repos, plutôt qu'un compte plein d'euros, donc j'lutte au plus haut point, et j'compte bien vivre sur l'dos du gros con qui a rien contre aller au turbin! Refrain: Quand tout l'monde sort, que l'soleil pointe le nez dehors, j'ai sommeil! Je mets à mort le réveil, pour le confort d'mes oreilles, Quand tout l'monde sort, que l'soleil pointe le nez dehors, j'ai sommeil! Je mets à mort le réveil, pour le confort d'mes oreilles, et j'mendors...
12.
Bossa no taf 12:31
(J')bossa 1(h): L'taf, ça m'plaît pas, ça m'/gave, ça l'fait pas, ça m'fait pâ/lir et ça m'fait pas /rire donc j'allais pas/ y r'/tourner chaque /fois, chaque /mois, j'sais qu'/moi ça m'choque, /moi ça m'bloque, /moi ça m'botte /pas, /y'a pas d'/quoi! Donc j'tafe /pas j'fais même plus d'stages à l'AF/PA, j'cherche même plus ils le savent /pas moi ça m'/va ça m'permet d'être aux CAF /quoi j'bave grave /pas, devant les gros laire-/sa/ avec le RSA et l'peu que j'per/çois moi j'fes/toie! Et /toi? Tu fais /quoi? Est-ce-que tu t'éclates des /fois?/ Est-ce-que tes /joies ne passent que par les marchandises qu'parfois t'acquiers/ via, ta paye, laquelle t'amène à ach'ter /d'quoi, plus t'rapp'ler /qu't'as, plus qu'ça qui est /là, pour susciter l'é/moi/chez/toi?, l'taf te met dans des états, où t'en baves tu m'diras comme des tas, qui s'endettent à, tel point qu'ils s'embêtent à faire c'qu'ils détestent à tel point, qu'ça devient des forçats des tafs, qui les aident à, rembourser toutes leurs dettes à, l'Etat, ou à la Caisse d'Epargne et t'as, bien pigé qu't'as, guère l'choix,vu l'budget qu'tas, dès qu'tas, pris des crédits et même si t'essaies d'y, échapper dis, pas qu'c'est pas l'type d'schémas-types dans lesquels un type, comme toi s'débat!, comme quoi c'est pas l'/pied de t'a/vouer qu't'en es là!/ hélas t'en es là!, et las d'c'état-là, ça m'surprendrait pas d'te voir tomber comme, l'un d'ces cadres de France Telecom, ou d'chez Renault comme une Mégane/ après des tonnes de tonneaux comme une épave, trop éparse pour qu'on la répare, tant esquintée qu'il est exclus d'en diagnostiquer les pannes!oui t'es tant éreinté et tant éteint et si peu épanoui! Tu pètes un, câble, car c'est vrai t'as p'tet' un taf, mais t'as pas d'time, et t'as moins d'liasses, que si tu f'sais carrière dans l'bizness d'la came, t'as pas d'maille, t'as pas d'graille, et il s'peut bien qu't'aies pas d'bail, et bye-bye, demain le boss t'ébahit t'es banni et pas lui et bah si t'es pas d'taille, t'iras t'tailler les veines sans faire d'détail, face à trop d'dévaine et d'peine d'être traité comme du bétail! Refrain: Bossa no taf... (Tu)bossa 2(h): L'taf, ça t'plaît pas mais pas d'taf, ça l'fait pas, sale départ, pour un mec qui savait pas, qu'ça égare, qu'ça dépasse, d'êt' face, à soi, ou à ceux d'en face, quand l'temps passe, que veux-tu qu'tu en fasse?, ça va pas d'soi, j'en place/une, pour les CAF que j'per/çois,, dont j'reçois une fois par mois une aide qui finance mes / r'pas c'est clair/ça qu'ça gère/moi/j'aime ça/même s'ils exagèrent /d'la, verser qu'une fois en début d'mois, car la vie coûte cher/ ça pou/sse à bout /ça pou/sse à tou/t assou/vir tous/ les désirs qu'ils font surgir en nous!/[rires]pour nous la pou/rir c'est l'ironie du sort de ç'ui qui doit s'nou/rir, qui sou/pire qui a plus un sou/ pire qui est en train d'mou/rir sans s'vou/v'nir qu'il avait l'choix, sou/rire, s'gaver d'joies ou pou/rir dans la première boîte, que le sort lui échoit, c'est la dèche quoi!, misère des choix, de celui qui f'ra les pas/ qu'il fallait pas/ qui l'conduiront très vite vers le trépas moi j'op't'rai pas, pour c'portrait-là mais bien un autre état, où la joie prime sur l'confort, l'taf ça m'chagrine c'(est) pas mon fort, l'état m'bassine pour qu'j'tapine, l'pôle emploi attendra encore, avant qu'j'm'incline, ils risquent/bien/ d'avoir b'soin d'renforts, hein?!, car /ça fait d'jà des a-/-nnées/ que je / les ai laissés ca-/-nner, gar-der espoir que j'revienne les voir pour ta / ffer, tout-à-/fait a/ffec/té par, mon départ et les déboires, qu'ils d'vaient croire que j'aurais par, la suite à la Caisse d'Epargne, hélas vite la peur m'épargne, et j'm'abrite chez ma mère j'gagne, à peine moins qu'mes années d'bagne mais si j'ai b'soin quelqu'un m'dépanne, je compte sur mon prochain, moi, j'taff'rai l'siècle prochain, j'crois, chacun sa / croix, moi faut qu'j'pointe tous les / mois sous les toits/ d'l'ex-ANPE devn'ue Pôle Em/ploi qu'on em/ploie à faire croire qu'y a de moins en moins d'gens comme/moi ça n'chan/g' pas eux mènent à êt' des boeufs faire "meuh" ça m'branche/pas ça t'dérange/pas/qu'j'te laisse mon taf? Moi, j'pars en cances-va! Refrain: Bossa no taf...

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released October 11, 2011

Paroles et musique de L'1consolable.
Mixage: Boris G.
Mastering: Blanka (La Fine Equipe).

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L'1consolable Saint Jean En Royans, France

Auteur, compositeur et interprète de ses morceaux, L’1consolable rappe, sur de bons vieux breakbeats hip-hop teintés de jazz, de blues ou de soul, la violence d’une société qui la pratique au quotidien tout en la prêtant à ceux qui se retournent contre elle. ... more

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